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Atelier-Brocante de la Minoterie

Atelier-Brocante de la Minoterie

28 bis Quai de l'Estuaire, 17120 Mortagne-sur-Gironde. 05 46 74 38 71

le dimanche 23 août

Séance de dédicace avec l'écrivaine Aichetou, à partir de 10h30 dimanche 23 août, à l'occasion de la St Fiacre, sous la verrière de l'Atelier-Brocante de la Minoterie :

 

 

 

Née à la fin des années 50 (ou au début des années 60 ?), je suis une « écrivaine-prolétaire », née dans le désert du Trarza où j’ai vécu avant la grande sécheresse qui a jeté tous les Bédouins sur les routes de la sédentarisation dans des cités improvisées, non préparées, non adaptées à de fortes densités. Avant ce désastre qui mit fin à la vie nomade de mes Bédouins, je vivais dans un campement qui nomadisait toute l’année, à la recherche d’éventuels pâturages entre les dunes du Trarza et les frontières de la savane du Fleuve Sénégal, et dont la société était une société de castes, héritière du modèle de l’antiquité bédouine du monde de la Péninsule arabique païenne (avant 622 de notre ère). Ce campement a été totalement à l’abri de toute irruption de la société dite « moderne » qui menaçait son mode de vie jusqu’à la grande sécheresse (du début des années 70) laquelle imposa un changement non adapté à notre modeste monde de chameliers, d’éleveurs suivant leur cheptel, de forgerons, affranchis, esclaves… Et « l’aide internationale » de faire irruption dans notre univers, faute d’autres solutions et apportant son lot de désastres. Ma grand-mère qui m’éleva en décéda.

Je dus rejoindre mes parents dans la capitale mauritanienne (que j’appelle Capitale des sables). C’est la ville de Nouakchott qui est à l’origine conçue pour 1000 habitants et aujourd’hui, peuplée de plus de 500 000 individus! Là, dans cette cité, j’eus beaucoup de chance de réussir l’entrée en 6ème et donc l’accès au premier collège de jeunes filles où l’enseignement était en langue française. Ma rencontre avec un magnifique monde d’enseignants coopérants français ou de militants français, venus pour aider l’opposition mauritanienne, me permit de venir en France un 4 août 1974, date dont je comprendrai l’importance beaucoup plus tard.

A Paris, au collège et au lycée de jeunes filles Paul Bert, dans les années 70, toutes les conditions pour réussir des études m’ont été offertes ! On ne pouvait pas espérer mieux pour réussir ses études secondaires, à deux pas du cimetière de Montparnasse, dans le XIVème arrondissement. Je devais faire un double cursus, après mon baccalauréat, en histoire et en Lettres modernes. J’ai eu un DEA en Histoire romaine (Université Paul Valéry à Montpellier) et une Maîtrise en Lettres modernes à Paris IV (Sorbonne). D’abord enseignante contractuelle en Histoire-géographie, puis enseignante-documentaliste, j’ai réussi, parallèlement à mon travail en ZEP (zone d’éducation prioritaire) et en REP (réseau d’éducation prioritaire) à commencer une longue « catharsis » depuis 2002, revenant sur la vie dans mon campement natal, disparu définitivement entre 1974 et 1980, et sur ses personnages les plus marquants dont la vieille esclave de ma grand-mère qui m’a élevée, ma grand-mère, les puisatiers, les forgerons, la Maîtresse de l’école...

J’ai publié plusieurs titres dont le premier, « L’impossible retour », explique l’échec d’une tentative de retour dans ma société d’origine, après 40 ans, retour qui a duré 4 jours. La suite de mes récits sont des « zooms» sur des moments précis de la vie du campement, En attendant la lapidation, ou sur des personnages précis. Les femmes bédouines, parentes, voisines, affranchies, esclaves, sont au cœur de ces récits. Actuellement, j’attends la publication d’un recueil de textes qui se prétendent poétiques sur le même thème, et dont le titre est « Souvenirs du Trarza ».

 

 

Plusieurs récits ont été écrits à Mortagne où je passe au moins deux semaines par an, invitée par un ami.

Dernière publication : Je suis N’Daté, présenté au salon du livre de Mortagne en 2019. Publication à caractère historique : Autour d’Aïcha, ses femmes, ses concubines… 2018. Tous mes livres sont illustrés par des femmes peintres françaises ou italiennes (Christine Bertrand, marraine de ma deuxième fille en a illustré plus 6 au moins, Valentina Satti, architecte italienne a illustré "En attendant la lapidation" et "Autour des femmes d’Aïcha…" mon dernier a été illustré par Sophie Dressler, Présidente de l’association des peintres du Vème arrondissement, à Paris. Aichetou.

 

 

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